C’est enfermé dans le grenier de la ferme de Roche qu’Arthur Rimbaud a finalisé Une saison en Enfer. Comme un écho à Roche, le grenier du moulin accueille le visiteur et le fait entrer en poésie. Des sept « douches sonores » pleuvent des textes mais surtout des poèmes d’Arthur Rimbaud lus par des étudiants en plusieurs langues, exprimant à la fois le voyageur qu’était Rimbaud et le caractère universel de sa poésie.
Rêveries
(2ème étage)
La première salle est consacrée à l’enfance d’Arthur Rimbaud dans les Ardennes ainsi qu’aux premiers poèmes du jeune collégien. La présentation mêle photographies, gravures et documents anciens situant Charleville au XIXe siècle. Ces traces du passé se confrontent aux photographies d’artistes-photographes contemporains venus comme en pèlerinage sur les terres où le jeune homme a grandi. Une large place est aussi donnée aux illustrateurs de l’œuvre du poète qui ont éprouvé le besoin de poser des images sur les mots d’Arthur Rimbaud.
Révolutions
(1er étage)
Cette deuxième salle évoque l’adolescence du poète, années d’intensité tant dans le domaine de l’écriture, que dans son engagement politique et sa vie amoureuse. On y trouve également des portraits montrant à quel point Rimbaud est devenu une véritable icône, saluée pour sa modernité, son anticonformisme et sa vie trépidante. Parmi les grands artistes inspirés par la figure du poète : Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Fernand Léger, Robert Mapplethorpe, David Wojnarowicz, Ernest Pignon Ernest… Leurs portraits de Rimbaud sont présentés en alternance, pour des périodes de 6 mois environ. Le public est confronté à la prose de Rimbaud, ici sous la forme de slogans affichés sur les murs.
Manuscrits
(1er étage)
Peu de documents originaux de la main de Rimbaud sont aujourd’hui conservés dans le monde. De nombreux poèmes ne sont connus que par les copies faites à la fin du XIXe siècle par Paul Verlaine notamment, les manuscrits autographes ayant disparu.
Le musée Arthur Rimbaud conserve ainsi 5 manuscrits, dont Voyelles et A la musique, présentés en alternance, pour des périodes de 6 mois environ, dans ce troisième espace, qui ne peut accueillir qu’une petite dizaine d’œuvres. Ces manuscrits sont alternativement accompagnés de quelques-uns des documents les plus précieux de la collection : la fameuse photographie de Carjat ou encore la correspondance que Rimbaud entretenait avec sa famille lorsqu’il était en Abyssinie. Des écrans tactiles permettent au visiteur de voir les documents de manière plus précise et en plus grand format et donnent aussi de nombreuses informations sur les précieux documents présentés.
Voyages
(Rez-de-chaussée)
Une fois sur les routes, ses amis et sa famille ont parfois perdu la trace du jeune poète. Il ne reste aucun objet tangible pour évoquer l’immense richesse que les voyages ont pu apporter à ce tout jeune homme. Pourtant, de nombreux artistes, photographes, vidéastes, plasticiens, se sont intéressés à cette seconde vie et sont partis sur les traces de l’aventurier à travers le monde. Cet espace montre la collection de photographies contemporaines et les œuvres plastiques en relation avec les voyages de Rimbaud.
Vers l’Afrique
(Rez-de-chaussée)
Derrière deux lourds rideaux noirs, dans une ambiance de « cabinet de curiosités », la dernière salle montre les rares objets avec lesquels Rimbaud est rentré chez lui : une valise, des couverts, des livres, une montre…, seules reliques de l’homme aux semelles de vent. Les autres vitrines présentent des témoignages et des objets documentant l’Afrique du 19e siècle, les grandes explorations et la vision actuelle qu’ont les artistes de Rimbaud l’Africain.
Maison des Ailleurs
Dernière étape du parcours, située face au musée, la maison des Ailleurs, labellisée « maison des Illustres » (lieux dont la vocation première est de conserver et transmettre la mémoire des femmes et des hommes qui se sont illustrés dans l’histoire de la France) accueille tout au long de l’année des expositions temporaires mettant en valeur l’œuvre de Rimbaud ou de poètes contemporains.
La famille Rimbaud s’est installée dans cette maison, alors composée de 3 appartements, en 1869. Pendant six ans, jusqu’en 1875, elle y a logé au premier étage. Le jeune Arthur a habité entre ses murs de ses 15 à ses 21 ans, dans une période d’intense création poétique. C’est sans doute dans ces lieux que certains des poèmes mondialement connus ont été rédigés. Néanmoins aucun meuble de la famille n’a pu être conservé, il a donc été décidé de mettre en valeur les lieux, la maison en elle-même, et la poésie qui s’en dégage.