28 April 2024

MARCHEZ SUR LES PAS D’ARTHUR RIMBAUD ET DÉCOUVREZ SA POÉSIE

VOYELLES – 2015

Rue de l’église, face au n°11

Le poème Voyelles est un sonnet écrit en 1871 par Arthur Rimbaud dont le manus­­crit est conservé au Musée Rimbaud de Char­­le­­ville-Mézières. Première fresque d’une longue série, elle reprend une cari­­ca­­ture de Rimbaud faite par Manuel Luque en 1888. Elle est visible sur le flanc de la média­­thèque : impos­­sible de la rater !

OPHÉLIE – 2017

Rue Michelet, face au cinéma multiplexe

L’ar­­­tiste Mehdi Amghar s’est emparé du texte « Ophé­­­­lie », 5ème poème du recueil Les Cahiers de Douai. Il cite les deux premières strophes, qui évoquent cette hé­­­roïne issue de la célèbre tragédie shakespearienne Hamlet.

MA BOHÈME – 2018

13 rue de Gonzague

Arthur Rimbaud, allongé dans l’herbe, s’est installé sur une façade de la rue de Gonzague. Cette fresque lais­­­sant place à l’ima­­­gi­­­naire est tirée du poème « Ma bohème » et est l’œuvre de l’ar­­­tiste Antoine Maquet du collec­tif Crea­tive Color.

LE DORMEUR DU VAL – 2018

120 avenue Charles Boutet

L’artiste Dorian Jaillon, membre du collectif Moulin Crew, a mis en lumière le poème « Le Dormeur du val ». Le célèbre sonnet témoigne du contexte de la bataille de Sedan en 1870 face à la Prusse. Ce travail typo­­gra­­phique est à retrou­­ver Avenue Charles Boutet.

LE BATEAU IVRE – 2018

16 rue Ledru-Rollin

Explorant l’idée du bleu et du mouve­­ment, l’ar­­tiste Polar met en valeur le poème « Le Bateau ivre » à travers cette fresque rue Ledru-Rollin, derrière le cimetière où repose Rimbaud. Les formes abstraites et géomé­­triques font revivre au spec­­ta­­teur les voyages de l’embarcation décrite dans l’œuvre du poète.

LES PONTS – 2018

52 rue du theux

La poésie de Rimbaud s’in­vite sur la façade d’une maison au Theux, quar­tier de Char­le­ville-Mézières. Cette œuvre reprend un poème en prose inti­tulé « Les Ponts », dans lequel le poète évoque une succes­sion de spec­tacles de diffé­rentes époques.

ENFANCE – 2019

28 cours Briand / 1 rue de Tivoli

Pierre Mathieu, jeune artiste sorti de l’école Émile Cohl – CitéCréation, école supérieure lyonnaise spécialisée dans la formation de peintres muralistes, a fait le choix audacieux du poème « Enfance 1 », texte en prose issu des Illuminations. Une petite fille, plongée dans ses rêves, y joue avec l’imagination, incarnée dans des lianes arc-en-ciel qui surgissent du sol et du ciel, dans un paysage en nuances de gris.

L’ÉTERNITÉ – 2019

23 rue Louis Fraison

Miguel do Amaral Coutinho, alias LUSO ou Mural’Art, s’est emparé du poème « L’Éternité », que Rimbaud a publié dans Une saison en enfer. Pour ce natif du Havre, « la mer allée avec le soleil » éveille des souvenirs de couchers de soleil normands. Il reprend la première strophe du poème, qui se répète telle une ritournelle, la transformant en cycle perpétuel. La phrase entoure quatre sphères qui appellent les métaphores possibles : mandala, rosace, fleur, carte céleste, cycle des quatre saisons…

LE COEUR SUPPLICIÉ – 2019

19 rue Louis FraisonFort d’une formation initiale d’architecte, le street-artist parisien Ardif explore les hybridations entre nature et machine. Il s’approprie le poème « Le Cœur supplicié » pour dévoiler la mécanique du cœur, entendu à la fois comme organe physique et siège des émotions, écartelé ici entre planches anatomiques et rouages industriels. Les éléments d’architecture dialoguent avec le pont ferroviaire et l’usine Deville, tout proches. D’ailleurs, saurez-vous retrouver les quatre monuments carolomacériens cachés dans l’illustration ?

DÉPART – 2019

17 rue Louis FraisonSur ce site particulier des berges de Meuse, qui laisse percevoir les bruits et les lumières de la ville, 2SHY (prononcer « too shy ») livre une interprétation du poème « Départ », issu des Illuminations, où Rimbaud lance un appel à la modernité. La construction géométrique, aux perspectives tronquées, évoque un voyage sans fin, une quête de liberté qui s’achève sur une porte ouvrant vers l’inconnu.

SENSATION – 2019

17 rue Louis FraisonSur le mur qui fait face à la Meuse, Damien Auriault a inscrit 8 mouvements, pour les 8 vers du poème « Sensation », que Rimbaud a écrit à l’âge de 16 ans. Ces mouvements soutiennent des vagues azurées aux subtiles variations colorées, qui sont créées par le geste du peintre qui a appliqué sur le mur un large outil imprégné de peinture bleue. La densité du texte en blanc joue avec les dégradés aléatoires obtenus par cette technique à la spontanéité très calculée.

LES CHAISES-POÈMES DE MICHEL GOULET

Sur le Quai Arthur Rimbaud, reliant le musée et la maison des Ailleurs, ne manquez pas les chaises-poèmes de Michet Goulet, issues du projet « Alchimie des Ailleurs » réalisé en 2011. Sur chacune de ces chaises, véritables sculptures contemporaines, est inscrit un extrait d’un poème de Rimbaud aux côtés de textes de poètes francophones contemporains (Français mais aussi Belges, Suisses, Québecois, Roumains, Camerounais, Sénégalais, Algériens…). Les dossiers ont été réalisés à partir de dessins créés par le public lors de la Nuit Blanche en 2010 à Charleville : l’artiste a choisi parmi les 500 croquis dessinés ce soir-là !

MAISON NATALE D’ARTHUR RIMBAUD

La maison natale d’Arthur Rimbaud se trouve dans l’actuelle rue Pierre Beregovoy. Cette maison n’est pas visitable mais une plaque indique son existence. La famille Rimbaud a beaucoup déménagé et la maison d’adolescence du poète, la maison des Ailleurs, est aujourd’hui un espace d’expositions.

MAISON DES AILLEURS

La famille Rimbaud s’est installée dans cette maison, alors composée de 3 appartements, en 1869. Pendant six ans, jusqu’en 1875, elle y a logé au premier étage. Le jeune Arthur a  ainsi habité dans ses murs entre 15 et 21 ans, à l’époque où il fréquentait le collège voisin, au moment des fugues et des départs, mais surtout période d’intense création poétique. Entre 1999 et 2003, la Ville de Charleville-Mézières a progressivement acheté les trois niveaux de la maison, sa cour et une petite dépendance. Aucun mobilier de la famille Rimbaud n’a pu être conservé, une reconstitution n’avait donc pas de sens. Il a ainsi été décidé de respecter « l’esprit du lieu » : les murs et enduits ont conservé la marque du temps qui passe ; quelques fragments des premiers papiers peints ont pu être conservés. Les voyages de Rimbaud et ses incessants aller-retours sont évoqués dans chacune des pièces par des cartes au sol et des photographies. Cette maison labellisée « maison des illustres » accueille tout au long de l’année des expositions temporaires, mettant en valeur l’œuvre de Rimbaud ou de poètes contemporains.  Ces expositions contribuent à faire parler ce lieu d’histoire, de souffle et de dimensions poétiques.

ANCIEN COLLÈGE

C’est sur l’actuelle place Jacques Félix qu’Arthur et son frère allaient au collège. Les bâtiments aujourd’hui désaffectés ont connu les débuts des travaux d’écriture de Rimbaud et le commencement d’une petite notoriété lorsqu’il remportait nombre de premiers prix.

SQUARE DE LA GARE

Le square de la gare a reçu le premier monument commémoratif du poète en 1901, à l’initiative de ses amis Ernest Delahaye et Louis Pierquin ainsi que de sa sœur Isabelle et de son beau-frère Paterne Berrichon. Ce square abrite aujourd’hui plusieurs œuvres en hommage à Rimbaud.

TOMBE D’ARTHUR RIMBAUD

Mort à Marseille, le corps du poète est néanmoins rapatrié à Charleville pour être enterré dans le caveau familial. Outre la tombe de Rimbaud, le cimetière abrite également aujourd’hui la boîte aux lettres recevant les nombreux courriers de ses fervents admirateurs.

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